Newsletter #5 de novembre 2019

On met les mains dans la terre !

et autres nouvelles de nos actions …

Au sommaire

  • Nous investissons le terrain !
  • Ecueils et solutions
  • Nous sommes sur lilo.org
  • Participation au concours ecogine.org

Tout progresse vite au sein de l’association avec son lot de découvertes, de possibilités, mais aussi de difficultés. Et voici que nous passons déjà à un stade que nous n’avions pas prévu pour cet automne. En effet, après concertation avec l’équipe des bénévoles des Semeurs de Forêts, nous avons souhaité réaliser une phase test de plantations sur environ 130m2 sur le terrain de Juvignies. Une petite surface, mais qui demande à planter tout de même près de 400 arbres, selon la méthode Miyawaki (à raison de 3 arbres par m²). En novembre, nous bêchons… et plantons !


Voici où nous en sommes aujourd’hui

Nous investissons le terrain

Nous avons été plusieurs (merci à David, Estelle, Sylvie, Séverine, Pierre et ses filles) à poser nos bêches, pelles, grelinettes… sur le terrain et à délimiter l’espace de plantations pour débuter la préparation des sols.
En même temps, a été finalisée la liste des essences indigènes en fonction de celles déjà présentes sur le terrain, mais aussi dans l’Oise et dans les forêts avoisinantes. En tout, 22 espèces d’arbres différentes seront plantées par nos soins et prendront place parmi d’autres.
Nous avons réceptionné une citerne de 3000 litres, ainsi que la paille (70 ballots), indispensable pour protéger les jeunes plants du froid hivernal et des possibles temps de sécheresse dans les deux à trois prochaines années.

Une vingtaine de plants issus de nos jardins ont été mis en terre à cette occasion. Chênes, érables, merisiers et quelques houx ont désormais trouvé leur emplacement définitif !

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

A cette occasion nous avons eu la visite sur le terrain de Dominique Devillers, maire de Juvignies, que nous avions prévenu de notre visite. Cela a été l’occasion de lui faire part de notre envie de faire participer les enfants de l’école à la plantation et de présenter notre projet au conseil municipal. Nous avons échangé nos coordonnées afin de communiquer plus facilement.

Deux journalistes étaient présents également, Jean-Baptiste Brunaud pour M6 (diffusion prévue le 28/11 au 12:45) et Carlos Da Silva du Courrier Picard (article déjà paru ici). Nous saisissons toutes les occasions pour parler du projet de l’association et le faire connaître. Ce sera notre premier passage télévisé sur une chaîne nationale !

Nous poursuivrons ensuite les plantations entre mi-février et début avril en fonction d’un calendrier, que nous avons prévu de mettre en place prochainement avec un système d’inscriptions.


Les écueils rencontrés mais aussi les solutions

Cette phase-test nous permet de découvrir aussi les difficultés et les solutions pour y remédier. Théoriser est une chose, expérimenter en est une autre. Faire face au terrain concrètement nous aide à nous adapter et à savoir comment conjuguer désir et réalité

La préparation des sols

Nous avons souhaité retourner la terre avec des grelinettes, une sorte de grande fourche à plusieurs pointes, mais celles-ci ne nous permettent pas de progresser assez rapidement, même à plusieurs personnes à cause de la présence de nombreuses herbes et racines. Nous nous adaptons donc et décidons de tester la motobineuse pour nous aider à préparer les sols tout en préservant les petits arbres déjà présents et disséminés sur le terrain. La grande superficie de plantation nous amène à privilégier des méthodes motorisées. Premier test ce week-end sur les 130m2. Ce sera la dernière fois que la terre sera retournée sur ce terrain avant la création de cette forêt perpétuelle.

L’évolution de la liste des essences

En faisant appel à des pépiniéristes locaux, nous nous sommes heurtés à une réalité. Celle que parmi eux, certains ne cultivent pas les essences suivantes :

  • le frêne commun à cause de la chalarose, un champignon qui tue l’arbre sur pied. Provenant d’Asie et présent en France depuis 2008, la chalarose attaque aussi bien les jeunes arbres que les spécimens plus matures. Il n’existe aucun traitement actuellement. La lutte contre son invasion passe notamment par la diversification. Certains spécialistes comptent aussi sur le fait que le frêne développe une résistance à ce parasite.
  • l’orme champêtre que nous souhaitions planter car déjà présent. Mais la graphiose, un champignon transmis par le scolyte de l’orme, a amené certains producteurs locaux à en cesser l’exploitation.

Nous cherchons aussi des plants en godet et non en racine nue et il est parfois compliqué de tout trouver au même endroit. Notre objectif étant de réduire un maximum le coût de plantation, et donc les frais de livraison liés à des fournisseurs différents.
Si nous avons réussi à trouver des producteurs de frênes, nous avons remplacé l’orme champêtre par un autre arbre.
Réjouissons-nous cependant : sur le terrain de Juvignies, les frênes et les ormes sont en pleine forme et se replantent naturellement !


L’apport d’eau sur le terrain

Un raccordement au service d’eau public affichant un prix trop élevé (près de 1800€ selon une première estimation) nous a amené à opter pour une citerne de 3000 litres alimentée par un récupérateur d’eau branchée sur la gouttière de la cabane présente sur le terrain. Il nous faudra d’ailleurs agrandir cette gouttière qui ne couvre que la moitié de la toiture. Une alternative qui permettra en cas de sécheresse de faire passer aux plants les prochains étés, en attendant qu’ils soient suffisamment autonomes. Les essences choisies sont cependant frugales et supportent plutôt bien la chaleur. Le paillage permettra de limiter également les pertes hydriques. Notre objectif est cependant de ne pas trop hydrater les plants, afin qu’ils développent naturellement une adaptation aux conditions climatiques. Il y aura un équilibre à trouver pour préserver les arbres sans compromettre leur capacité de résilience.

La présence de lapins

Nous les avons vus ! Si nous n’aurons pas de problématique avec les gros animaux (cerfs et autres sangliers) grâce aux clôtures, il nous faut prévoir pour nos amis à grandes oreilles des protections pour les jeunes plants. Nous avons opté pour des protections biodégradables.    



Les Semeurs de Forêts sont sur Lilo

Ça y est ! Nous avons rassemblé une communauté suffisante (plus de 2000 personnes) pour présenter notre projet et être financé par le moteur de recherche Lilo. Chacune de vos recherches sur la toile (via les liens publicitaires) vous rapporte des gouttes d’eau. Converties ensuite en euros, vous pouvez les reverser sur le ou les projet(s) de votre choix. Pensez aux Semeurs 🙂

Pour découvrir ce nouveau moteur et nous financer gratuitement, c’est très simple :



Notre participation au concours Ecogine

Connaissez-vous Ecogine.org ? Ce moteur de recherche subventionne tous les ans 3 associations choisies par les internautes qui peuvent voter.
Cette année, nous faisons partie des lauréats. Pour nous soutenir, rendez-vous sur la page (https://ecogine.org/vote/ ) et votez pour nous.
Il est possible de le faire plusieurs fois jusqu’au 27/12/2019.
Merci à tous !
Ps : et si l’idée vous plaît, vous pouvez utiliser ce moteur de recherche régulièrement, qui reverse ses revenus de cette manière là.


« Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans.
Le deuxième meilleur moment est maintenant. »
Proverbe chinois.

A très bientôt.
Florence de Semeurs de forêts