Nous achetons un nouveau terrain…
et autres nouvelles de nos actions …
Nous avons mis du temps à vous donner des nouvelles. Et pour cause : nous avons été très occupés à gérer les derniers entretiens des arbres, à finaliser l’achat du 5ème terrain à Abzac en Charente limousine et à préparer les plantations qui vont y avoir lieu dans quelques semaines. Place aux nouvelles !
Au sommaire
- Et de 5 ! On plante tout de suite 📅
- La surprise : un sixième terrain en cours
- Comment vont les arbres ?
- ESOD : ces animaux pas si nuisibles
- Le point finances
- Une tribune dans le Monde
- Et un article dans Philosophie magazine !
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Et de 5 ! On plante tout de suite 📅
Ça y est. Il est signé (après de nombreuses péripéties). Un nouveau terrain pour un nouveau sanctuaire de Semeurs de Forêts. Matthieu, notre porteur de projet, sera le gardien de cet espace de 7,2 ha dans la commune d’Abzac en Charente Limousine. Et parce qu’il ne s’agit pas que de signer, nous voici déjà fin prêts pour une première plantation sur le week-end du 24, 25 et 26 novembre prochain (ça arrive vite).
Au programme : 750 jeunes arbres de 23 essences forestières locales différentes à planter en haies larges et en un grand bosquet pour accompagner le taillis déjà présent en limites de parcelle. Si vous vous sentez prêt(e) à planter et à participer à cette nouvelle plantation citoyenne, contactez le.
Participer au financement de la forêt d’AbzacLa surprise : un sixième terrain en cours
Parce qu’un terrain peut en cacher un autre, un sixième d’environ 5 hectares dans la commune de Louroux-Beconnais (commune déléguée de la ville de Val d’Erdre-Auxence) dans le département du Maine-et-Loire, fait son entrée chez les Semeurs. A ce jour, seul le compromis de vente a été signé. Il nous reste à attendre les mois réglementaires (3 mois environ) avant la vente définitive, qui devrait avoir lieu début janvier 2024 🤞. Cette fois-ci, ce sont deux porteurs de projets qui unissent leurs force pour donner vie à cette nouvelle forêt : Yohann et Stéphane.
Nous vous donnerons plus de nouvelles dans les prochaines semaines.
Si vous souhaitez les rejoindre, n’hésitez pas à aller voir ici ce qu’implique être porteur de projet et à nous contacter.
Comment vont les arbres ?
Que cela soit à Juvignies dans l’Oise, à Jaunay-Marigny dans la Vienne, à Clessé dans les Deux-Sèvres, à Château-sur-Epte dans l’Eure, les arbres ont passé l’été plutôt facilement. Les pluies régulières ont permis à la majorité des plants d’éviter un stress hydrique. Nous sommes d’ailleurs très peu intervenus pour les arroser. Tous sont encore pour la plupart feuillés, ont produit leurs bourgeons et se préparent à l’arrivée des grands froids.
Voici quelques photos.ESOD : ces animaux pas si nuisibles
Saviez-vous que parmi les nombreux animaux qui occupent nos campagnes, nous avons une catégorie en France appelée « ESOD », pour « Espèce animale non domestique Susceptible d’Occasionner des Dégâts » (anciennement espèces dites nuisibles) ? Par dégâts, il faut entendre sur les cultures et les différentes activités agricoles et forestières.
Dans les rangs des principaux incriminés, on retrouve le renard, la fouine, le corbeau freux, l’oie Bernache du Canada, le geai des chênes, la pie bavarde, la belette…En tout, 19 espèces sauvages (12 mammifères et 7 oiseaux) sont au banc des accusés et près de 2 millions d’animaux sont tués en France chaque année parce qu’ils sont inscrits sur la liste des ESOD, renouvelée tous les 3 ans par le Ministère de l’écologie.
Détruire des êtres vivants afin de réduire des dégâts matériels et les coûts économiques qui y sont associés pose question, en particulier dans un contexte sans précédent de déclin de la biodiversité.
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB – créée en 2008, à la suite du Grenelle de l’environnement, à l’initiative des ministères chargés de la recherche et de l’écologie, par huit établissements publics de recherche) a tiré la sonnette d’alarme en montrant dans son dernier rapport de septembre 2023 qu’il existe une grande lacune de connaissance sur l’effet des éliminations d’ESOD sur les dégâts agricoles ou privées.
Autrement dit, sans données scientifiques sur le sujet, le classement des espèces incriminées n’a aucun fondement. D’autant plus que selon d’autres évaluations, recourir à leurs abattages systématiques est une solution peu efficace pour réduire les dégâts sur les cultures et autres activités agricoles.« Ces présumés coupables ainsi condamnés à mort ne sont pas consommés. Les dégâts dont ils sont accusés ne sont pas vérifiés, l’efficacité de leur destruction n’est pas démontrée et leur importance dans le fonctionnement des écosystèmes naturels n’entre pas en ligne de compte », rappelle la LPO (ligue de protection des oiseaux).
Alors qu’en penser ? Comme le disait l’astrophysicien français Hubert Reeves : « Les mots espèces nuisibles et mauvaises herbes sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d’esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que par nous, et il en est de même des herbes prétendues mauvaises. ».À méditer.
Source : https://www.fondationbiodiversite.fr/les-prelevements-des-especes-susceptibles-doccasionner-des-degats-esod-reduisent-t-ils-les-degats-qui-leur-sont-imputes/
Le point financier
Comme vous le savez, une de nos sources principales de financement est le financement participatif. Le contexte économique actuel n’épargne pas les associations qui ont vu une diminution de leur collecte. Nous ne faisons pas exception.En attendant que Bernard Arnaud nous finance 🤞, notre collecte est un peu en retard par rapport aux précédentes.
Nous savons, bien entendu, que chacun fait le maximum en fonction de ses moyens et que les temps sont compliqués pour beaucoup. S’il vous reste quelques euros de côté, sachez que nous saurons bien les utiliser. La quasi totalité des fonds est dévolue à nos projets de terrain, l’association ayant très peu de frais de fonctionnement, et les dons sont déductibles à 66% de vos impôts sur le revenu.
Ce palier de financement correspond à l’achat du terrain d’Abzac, un autre palier permettra de financer les plantations.Une tribune dans Le Monde
Parce qu’il nous semble important de nous regrouper, de se soutenir et de nous fédérer, « Semeurs de Forêts » a co-signé, comme de nombreuses autres associations de préservation du vivant, la tribune de l’association « Canopée », parue dans le journal Le Monde le 24 octobre dernier. Le thème abordé : montrer que malgré une volonté d’État de replanter des millions d’arbres (jusqu’à un milliard en 10 ans), on en oublie que les coupes rases, modèle sylvicole dévastateur, sont toujours d’actualité en France. Comme le précise la tribune, il reste possible encore aujourd’hui de raser entièrement une forêt en la déclarant « vulnérable » dès que 20% des arbres montrent des signes de dépérissement, avec toutes les problématiques que cette pratique occasionne sur la biodiversité et la santé des territoires (appauvrissement des sols, érosion et lessivage, effondrement des espèces…). Cette politique n’a rien de philanthropique puisqu’elle reste associée à une production forestière de plus en plus intensive. En résumé, elle sert le « Il faut planter plus pour récolter plus. », quant à l’inverse, nous croyons au « prendre soin du vivant en respectant l’existant. » Cliquer pour accéder à l’article.Et un article dans Philosophie Magazine
Chez Semeurs de Forêts, nous sommes animés par une certaine philosophie de notre rapport au vivant et à la nature.
Cela n’a pas échappé à Philosophie Magazine qui a cité des extraits du livre de Florence Massin, « Semeurs de Forêts, créer des forêts sanctuaires« , dans cet article sur l’évolution de la forêt en France. Cliquer pour accéder à l’article.
L’aventure des Semeurs ne pourrait exister sans chacun d’entre vous. Certains aident en plantant, d’autres en mettant leur savoir-faire et leur savoir-être au service de l’association bénévolement, d’autres encore en nous soutenant avec des dons en matériels, en plants d’arbres (merci à la pépinière Crété) et sous forme de dons financiers (merci à tous ceux qui nous soutiennent et à nos mécènes). Pour cela, un grand MERCI !
A bientôt
Florence, David et toute l’équipe de Semeurs de Forêts