Les arbres sont rentrés en repos hivernal. Ce n’est pas pour autant que rien ne se passe, en tout cas pour eux, et encore moins pour nous, en cette période. En pleine acquisition des deux nouveaux terrains dont nous vous parlions il y a quelques temps, voici les premières photos et vidéos pour les découvrir également de votre côté. Si tout va bien, nous commencerons les premières plantations en mars 2022.
Au sommaire
- Les premières images des deux nouveaux terrains
- Repos hivernal Ă Juvignies (60)
- La clématite vitalba : une liane si particulière
- Le point sur le financement
Voici où nous en sommes aujourd’hui
Les premières images des deux terrains de Jaunay-Marigny et Clessé
Ces deux terrains sont à environ une heure l’un de l’autre, l’un de 5,6 hectares à Jaunay-Marigny, une commune à proximité de Poitiers, l’autre de 6,7 hectares à Clessé, un village rural dans le département des Deux-Sèvres.
DĂ©couverte
Le terrain de Jaunay- Marigny
Il s’agit d’une ancienne peupleraie coupée à ras il y a deux ans. L’espace forestier d’environ 4 hectares est déjà en régénération de forêt avec de très nombreux rejets de souches et des semis vigoureux, qui atteignent déjà 3 à 4 mètres de hauteur. Au coeur du terrain, on retrouve du peuplier précédemment planté, mais également de l’érable sycomore, du chêne pédonculé, du troène des bois, de l’aubépine monogyne et épineuse, du prunellier, du frêne commun, du saule, du sureau noir, de l’aulne glutineux et du charme commun.
Une partie du terrain est encore à l’état herbacé et nous planterons essentiellement à cet endroit, laissant le renouvellement se poursuivre à son rythme. Un sentier pédagogique est envisagé (déjà dessiné à travers les arbres) pour permettre des visites possibles par petits groupes et à certains moments de l’année pour les écoles et les personnes intéressées par la découverte de la forêt.
Le terrain de Clessé
Nous sommes sur une ancienne pâture de 6,6 hectares encore entretenue par des fauches tardives, avec un certain nombre de haies déjà présentes, de magnifiques chênes centenaires bordant le terrain et créant au passage un effet lisière intéressant pour la préservation du lieu. Un étang artificiel, creusé à priori il y a plusieurs dizaines d’années, est alimenté par des sources notamment au printemps. Sur l’ensemble du terrain, de petits chênes pédonculés, signe de ressources en eau, poussent un peu partout. Sur ce terrain, nous avons le projet de compléter les haies déjà présentes et d’ajouter de larges bosquets pour créer de nouveaux habitats faunistiques. Même s’il n’est pas naturel, nous aimerions valoriser l’étang et le nettoyer avant de le retravailler. Nous avons trouvé un certain nombre de matériaux comme du goudron, des parpaings, des tuiles… laissés au moment de la création du plan d’eau, mais qui n’ont rien à faire dans ce lieu.
Nous sommes en plein travail de préparation pour ces deux terrains, tout en attendant les ventes définitives.
J’en profite pour vous rappeler que si vous souhaitez nous aider à financer l’achat de ces 12 hectares puis des arbres qui y seront plantés, vous pouvez toujours le faire. Chacun de vos dons bénéficie d’une réduction d’impôt de 66 % pour les particuliers, 60 % pour les entreprises. Pensez à le faire d’ici le 31 décembre de cette année pour en bénéficier sur vos impôts sur le revenu ou impôt sur la société de 2021.
Les arbres de Juvignies en repos hivernal
La bébé-forêt de Juvignies a débuté sa dormance. Ce n’est pas pour autant que rien ne se passe pendant cette période. C’est le moment pour les arbres de protéger leurs bourgeons du froid, de se prémunir contre le gel qui pourrait les blesser et endommager leurs structures internes, de continuer à développer leurs systèmes racinaires, de réparer les dégâts causés pendant les saisons plus clémentes. C’est ainsi qu’ils se préparent déjà pour le printemps. Amusez-vous à observer la forêt en ce moment. Tant de choses se passent en sous-terrain et sans bruit !
L’entretien s’est finalisé fin novembre. Un grand merci à toutes les personnes qui ont participé à débroussailler et à pailler les jeunes arbres.
La clématite vitalba : une liane si particulière
Le terrain de Juvignies déjà en évolution de forêt quand nous l’avons acheté abrite depuis déjà plusieurs années une liane, la clématite vitalba, appelée aussi clématite des haies. C’est une plante qui affectionne les terrains argileux ou limoneux reposant idéalement sur un sous-sol calcaire, et riche en carbone et en azote. Si ses tiges recherchent spontanément le soleil, ses racines peuvent se contenter de l’ombre. C’est ainsi qu’elle se met à chercher des supports comme des arbustes ou des arbres, mais si cela n’est pas dérangeant lorsqu’elle est maîtrisée, elle peut devenir très envahissante et étouffer les arbres hôtes.
Pour maîtriser sa croissance, nous avons choisi de la tailler régulièrement là où se trouvent les jeunes plants.
Nous laissons sur le terrain des espaces où elle peut s’épanouir sereinement. Et pour cause : la clématite des haies constitue un refuge et une source de nourriture pour les insectes pollinisateurs et nectarifères (papillons, bourdons, abeilles…) et la biodiversité présente.
Le point sur le financement
Voici oĂą nous en sommes au niveau de la recherche de financement.
Comme vous le constatez, nous avons bouclĂ© notre recherche de prĂŞts (dont l’un est encore en cours de recouvrement), notre trĂ©sorerie a augmentĂ© grâce aux adhĂ©sions et ventes de livres notamment, et le crowdfunding a fait un beau chemin.
Merci Ă tous, car encore une fois, rien ne serait possible sans vous !
Il reste un peu moins de la moitié de la somme totale à trouver pour rembourser complètement les prêts permettant ces deux acquisitions, et financer les premières phases de plantation.
Nous poursuivons donc notre collecte pour financer l’intégralité des deux terrains via notre campagne sur Helloasso (pensez au don mensuel !)
>> Participez Ă cette cagnotte <<
A bientĂ´t et passez de très belles fĂŞtes de fin d’annĂ©e 🙂
Florence et David de Semeurs de ForĂŞts