Le rapport 2025 du WWF France dresse un double constat : d’un côté, la biodiversité métropolitaine souffre d’une destruction importante des habitats — haies, zones humides, forêts, océans — et de pressions croissantes, entraînant le déclin de nombreuses espèces. De l’autre, là où des mesures de conservation durables et bien financées sont appliquées, certaines espèces protégées renaissent.
« La nature répond positivement dès qu’on lui en donne les moyens », indique le rapport annuel du WWF publié en décembre 2025. Un rapport qui montre que les populations d’espèces protégées ont augmenté en France de 120 % depuis 1990 lorsque des mesures en faveur de la biodiversité, pourtant menacées au niveau européen, sont prises. La conservation fonctionne quand les moyens suivent sur le temps long.
Ainsi, la population de flamants roses en Camargue a été multipliée par quatre depuis les actions de conservation. Celle du pic noir a doublé depuis 2000. La mouette rieuse fait aussi sont retour grâce à la restauration de certains étangs et les populations du grand murin, une espèce de chauve-souris, augmentent.
Rappelons que la préservation de la biodiversité dépend en grande partie de la sauvegarde des habitats naturels. Le rapport montre aussi que si certaines espèces protégées se rétablissent quand les mesures de conservation sont appliquées, la biodiversité globale sur le territoire métropolitain, notamment hors espèces protégées, continue de reculer. Et pour cause : les milieux de vie des animaux sauvages continuent à être dégradés ou détruits.
Il suffit d’observer ce qui est fait sur les haies : 70 % des linéaires de haies ont disparu depuis les années 1950. Et si l’objectif de 50 000 km de haies d’ici à 2030 fixé par le gouvernement semblait rassurant, un décret (en consultation actuellement) pour simplifier les procédures administratives de destruction de haies semble aller dans le sens contraire.
Nous savons comment faire. Alors faisons-le ! Protégeons des espaces et changeons notre relation au vivant.