Quel défi!
Combattre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité, se reconnecter à la nature… c’est un beau challenge qui soulève bien des questions.
Planter des forêts
Très rapidement, lorsque l’énergie d’agir est devenue forte, l’idée de planter des forêts s’est imposée naturellement. Nous avons tous déjà éprouvé la quiétude d’une balade en forêt, la joie de voir des animaux sauvages dans leur élément, le plaisir de planter et de voir grandir.
Mais planter comment ?
Pour débuter et nous lancer dans l’aventure, nNous avons opté pour la méthode Miyawaki qui a désormais fait ses preuves sur tous les continents pour créer rapidement des forêts indigènes.
Nous avons contacté Shubhendu Sharma, fondateur de Afforestt, qui plante des forêts Miyawaki en Inde principalement mais également dans 8 autres pays, y compris en Europe (notamment aux Pays-Bas). Il est connu pour avoir médiatisé la méthode grâce à de nombreuses conférences internationales. Toutes les étapes de la méthode utilisée sont mises gratuitement à disposition en anglais. Nous l’avons traduite en français, et nous y sommes formés.
Avec l’expérience que nous avons aujourd’hui, nous avons fait évoluer la technique sur des sols agricoles et de pâture en France pour planter sur de plus grandes surfaces. Si la méthode Miyawaki est très adaptée aux sols détériorés des zones urbaines, nous avons fait face à des sols vivants que nous ne pouvions pas toucher de la même manière. Et si nous avons conservé une très grande diversité d’essences (plus d’une trentaine sur nos terrains), nous avons également modifié le nombre d’arbres au m2 préconisé dans la méthode (3 arbres par m2) et espacé les arbres entre eux. Sans oublier que nous nous lançons dans d’autres techniques comme le semis et le choix de la libre évolution.
Et planter où ?
Nous avons choisi de planter, mais aussi de sanctuariser. La durée de vie d’un arbre pouvant atteindre plusieurs milliers d’années.
Pour éviter les aléas politiques, les changements de vision des propriétaires, nous avons fait le choix de faire l’acquisition de terrains au nom de l’association et de ne planter que sur ces parcelles dont elle est propriétaire ou sur un terrain protégé par une Obligation Réelle Environnementale (ORE) dont l’association garantira la pérennité.
Le risque d’expropriation existe toujours bien entendu, mais il existe aussi pour les terrains de particuliers, d’entreprises et encore plus pour ceux des communes. Par ailleurs, il est bien plus délicat d’exproprier une association forte du nombre de ses membres qu’un particulier isolé.
Nous estimons qu’il s’agit de la méthode la plus pérenne pour nos futures forêts. Ceci augmente bien entendu le coût de chaque projet.
Notre but : créer sur le territoire national des réserves de plus en plus grandes, riches en biodiversité.