En octobre 2025, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a officiellement adopté, avec plus de 83 % de voix favorables, une motion visant à promouvoir la libre évolution des milieux naturels, lors de son Congrès mondial à Abou Dhabi. Ce soutien manifeste de la principale organisation internationale de conservation est une avancée majeure pour toutes les associations qui défendent ce modèle depuis des années, dont Semeurs de Forêts.
La motion encourage le développement de lignes directrices internationales pour reconnaître les zones de libre évolution. Concrètement, il s’agit d’accorder à la nature des espaces où aucune intervention humaine préjudiciable n’est permise, afin de laisser les écosystèmes se régénérer et s’équilibrer par eux-mêmes.
L’UICN : rôle et influence
L’UICN, créée en 1948 et basée à Gland en Suisse, regroupe plus de 1 400 organisations membres — États, ONG, institutions scientifiques — et mobilise près de 18 000 experts à travers le monde. Sa mission est d’influencer, encourager et assister les sociétés dans la conservation de la biodiversité. Elle joue un rôle consultatif auprès de l’ONU et de conventions internationales majeures, telles que Ramsar, CITES ou la Convention sur la diversité biologique.
Son statut lui permet d’impulser des politiques et normes globales, notamment en instaurant la Liste Rouge des espèces menacées, qui est devenue la référence mondiale pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Les résolutions adoptées lors de ses congrès quadriennaux orientent les agendas mondiaux de la conservation et influencent les programmes d’action dans chaque pays.
Limites de la reconnaissance
Si son influence est considérable, il est toutefois important de noter que l’UICN ne possède aucun pouvoir juridique contraignant : son efficacité dépend de la volonté des gouvernements et des acteurs locaux à mettre en œuvre ses recommandations.
Conclusion
La décision prise par l’UICN représente une reconnaissance internationale croissante de la libre évolution comme pilier essentiel pour sauvegarder la biodiversité. Pour les associations telles que Semeurs de Forêts, ce soutien mondial doit être un levier pour poursuivre et amplifier la protection et la restauration des milieux, mais ne peut se substituer à un engagement national et local fort.
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